Je
suis le bleu du ciel et l'ocre de la terre,
Le
vent de la forêt, le murmure du ruisseau,
La
blancheur de la craie et le noir du mystère,
Je
suis le feu ardent et la fraîcheur de l’eau.
Je
sanglote dans le gris des plus funestes orages,
Et
ruisselle d’amour dans l'âme du soleil,
Je
suis dans les reflets du plus petit rivage,
Le
rose sans pareil de la fleur éternelle.
Le
feu de l’amour dans le cœur des amants,
Je
suis tous les reflets argentés de la lune,
Au
coeur des étoiles, au bord du firmament,
Et
ceux ou te sourit la blondeur de la dune.
Dans
le chant du merle, le rire du ruisseau,
J'éclate
en mille sons où chante la tendresse,
Vibrato
de bonheur dansant comme roseau,
Et
je danse toujours dans le feu qui se dresse.
Je
suis tous les flocons doux cristaux de neige,
Qui
dessinent dans l'air leur valse de froid,
Et
les gouttes de pluie en rondes ou manège,
Abreuvant
le sol sec lorsque l'été fait loi.
Je
perle dans la sève étoffant les ramures,
Dans
les sillons du champ que l'homme a labouré,
Où
geint le souvenir du grand choc des armures,
Et
niche la colombe au tendre bec doré.
Je
suis clair, je suis sombre à tout instant du jour,
Mes
couleurs sont partout dans l'ombre ou la lumière,
Mes
chagrins, ma colère et surtout mon amour,
Je
suis le cri du vent, sa chanson coutumière.
L'arôme
de la mousse et le goût des embruns,
Je
transperce la nuit des mes clartés sans nombre,
Je
donne leur nuance aux plus simples des parfums,
Et
je chante pour toi lorsque ton cœur est sombre.
Regardes
moi, toi, qui cherche dans tes hivers,
Une
lueur, un espoir et la force de vivre,
Car
je suis toujours là, je me nomme " UNIVERS ",
Et
je m'offre en ami pour tout ce que je livre.
Texte
retravaillé d’après une œuvre de Johanne Hauber -Bieth